Aquariophilie : la lumière


Typiquement le sujet qui m’a fait penser que je ne comprenais rien, que c’est hyper compliqué et que je n’y arriverai jamais. Mais à force de me pencher sur la question, de me dire que non, mettre n’importe quelle rampe parce que de toute façon c’est étudié pour et advienne que pourra, ne me convenait pas, la recherche de la compréhension de la chose a fini par payer. J’ai compris. Je vais essayer de compiler simplement tout en évitant les croyances fausses qui nous embrouillent plus qu’elles ne nous aident. La question est cruciale, car un mauvais éclairage, trop peu ou pas assez puissant va engendrer toutes sortes de problèmes.



Le spectre lumineux

Le spectre lumineux indique les couleurs émises par une source lumineuse. Elle varie en fonction de cette source (Soleil, néon, LED, ampoule). En aquariophilie, on ne s’intéresse qu’à la lumière visible et rarement à l’ultraviolet et l’infrarouge, en dehors de problèmes particuliers. La lumière est une source d’énergie, un « aliment » pour les plantes, qui va être déterminant sur leur santé, mais moins sur celle des poissons (quoiqu’un bon éclairage les mette en valeur).

Il faut essayer de reproduire le mieux possible le spectre lumineux du soleil, car il est complet et bien entendu le mieux adapté. On peut alors combiner différentes sources lumineuses. Mais il faut se méfier des fortes concentrations de lumière bleue, car elle favorise les algues.





La température

C’est la moyenne des couleurs du spectre, notre perception en est variable, rouge à la température basse, bleu à la température haute.



Les couleurs « DayLight » (Lumière du jour), correspondent à des températures entre 6.000°C Kelvin et 8.000°C Kelvin

Les couleurs « Croissance des plantes » (les roses) correspondent à des températures plus basses, entre 4.000°C Kelvin et 5.000°C Kelvin.

En eau douce, on recherche plutôt un éclairage « DayLight », mais on peut la combiner avec les tubes roses pour la croissance des plantes. Dans tous les cas, il faut veiller à ne pas dépasser 9.000°C Kelvin, qui est réservé à l’eau de mer, car idéal pour les développements des algues marines.

Le mélange des sources lumineuses peut donner le même rendu visuel, mais l’impact du spectre total peut être totalement différent, sur la pousse des plantes ou la prolifération des algues.



Le Flux lumineux

Dans le choix de tel ou tel éclairage, c’est LE critère qu’il faut à tout prix rechercher. Oubliez tout de suite les Watt pour tant de Litre, cela ne vous dira absolument pas si votre éclairage est adapté, d’autant plus avec un éclairage LED. Seul le flux lumineux, ou l’intensité lumineuse, exprimée en Lumen, pourra vous le dire. Elle désigne tout simplement la puissance de votre éclairage (les Watts eux, ne désignent que la consommation de votre installation et rien d’autre).

On parle, en aquariophilie « d’éclairage fort, moyen ou faible ». Cela dépend en fait du total de Lumens que dégage votre éclairage pour le nombre de Litre net de votre aquarium.

On estime qu’un éclairage « fort » compte environ 35 à 45 lumens par litre d’eau. On utilise un tel éclairage en aquascaping, en bac Hollandais, à la plantation dense ou des plantes exigeantes.

Un éclairage « moyen », compte 25 à 35 lumens par litres, pour les bacs comportant pas mal de plantes. Asteria compte une dizaine de plantes environ, je l’estime comme « bien planté ». Mais il est difficile de juger ce qu’est finalement, un bac moyennement ou très planté…

Enfin, les éclairages faibles comptent moins de 25 lumens par litre et se justifient pour des bacs avec sou sans plante, tels que les Malawi, Tangalika ou ne possédant que des plantes très simples, telles que les mousses de Java, les Anubias…



Néon ou LED

C’est une question qui je trouve, n’est pas assez posée.
Enormément de personnes bloquent sur le prix élevé des rampes LED. Pourtant, les rampes LED sont bien plus économiques. Le calcul est simple, il suffit de calculer ce que coûte un éclairage aux néons par an, le prix de chaque tube et de leur consommation en Watt pendant un an. Comparez maintenant avec une rampe LED, qui consomme moins que des néons et que l’on ne change pas avant des années. Pour l’exemple, ma rampe Aqualighter en a pour 10 ans, tout ce temps où je n’irais pas changer mes tubes et où je ferais des économies d’électricité, sans compter que les LED chauffent moins que les néons…

LED ou Néons ?



Notes

-A ses débuts, je pensais qu’Asteria n’aurait pas besoin de beaucoup de lumière et que ma rampe serait adaptée, mais les algues brunes sont apparues et se sont montrée très virulentes. C’est en changeant de rampe, tout en calculant les Lumens/Litre d’eau, que les algues ont disparues (les brunes sont causées par les manque de puissance lumineuse). Plus tard, le bac à commencé a devenir moins beau à dépérir… Les concepteurs de mon aquarium n’ayant pas donné les mesures utiles du bac, j’avais finalement un éclairage trop puissant… Il épuisait probablement mon sol et mes plantes.

J’ai alors opté pour l’occultation de plusieurs lentilles, ce qui a bien fonctionné, puis plus tard, une réfection du sol qui m’a permit de récupérer quelques litres d’eau. La rampe n’est plus partiellement occultée, le bac se porte bien.

Calculez toujours, vérifiez tout, plusieurs fois… Cela évite les mauvaises surprises.

-Avant de choisir une rampe ou de se dire « tant pis… », ne surtout pas hésiter à envoyer un mail aux sites proposant des éclairages, pour demander les Lumens fourni par leurs installations. Ils ne sont pas toujours indiqués et c’est vraiment LE critère à ne pas négliger. D’autant plus que changer une rampe n’est pas toujours anodin, rien que pour l’exemple, le prix des rampe LED qui dépassent facilement la centaine d’euros pour un 60L…

-De cette façon, j’ai appris que l’éclairage LED de l’Aquarium Aquatlantis 60 LED est d’environ 978 Lumens. Pour le 60L (environ 50L net avec 3cm de sol), cela revient à 19.5 Lumens par Litre net. Bien trop insuffisant pour mon projet !